"J’ai lu quelque part l’histoire d’un
philosophe qui avait terminé ses jours à l’asile car il avait
compris que ses livres étaient un ensemble de lettres écrites aux
prolétaires communistes, et que ceux-ci ne les liraient jamais. Ce
n’étaient que les intellectuels qui lisaient ses œuvres
et ils
n’en faisaient rien que des commentaires.
Il a dû sans doute ressentir à l’intérieur de
lui un silence très proche de celui-ci, comme une objection toute
puissante à ce que l’on peut raconter de notre présent.
Son corps a dû se remplir des gens qui ne parlent
jamais. Des gens qui n’ont rien à dire de leurs vies à la limite
de l’alphabet, aux marges de la loi, qu’aucune langue n’abrite
et dont il n’y a rien à expliquer."
et dont il n’y a rien à expliquer."
(Claire Fontaine)
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