« Ma
liberté n'est pas la vôtre,
Je
ne meurs pas pour votre cause.
Cependant,
je meurs aussi bien :
-On
meurt pour rien, pour une rose
Lancée
d'un balcon, pour un chien...
Ma
liberté n'est pas la vôtre :
A
mon coeur s'accorde mon pas,
Vos
prisons ne m'enferment pas,
Les
miennes vous les jetez bas
D'un
coup, d'un haussement d'épaule.
En
toutes saisons j'ai les clefs
Du
vent, de l'amour et du rêve.
Le
monde où mon regard se lève
est
à mon gré vide ou peuplé ;
Il
a la forme de mes lèvres. (…)
Je
chante qui ne chante pas,
Je
chante qui n'a pas de poids,
Une
musique sans tristesse,
Une
âme ignorante du froid,
La
haute vertu des caresses. (…)
J'implore
de la nuit, du songe,
De
tout hasard, de tout mensonge,
Que
des frères me soient donnés,
Autant
que moi-même étonnés
D'être
unis par ce qui les ronge. (…)
(J.
Rousselot)
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