« Ce n'est pas à toi d'expliquer les
mécanismes ; c'est aux autres de les deviner et de les démonter
eux-mêmes. Tu perds ta force et ton temps à faire le travail des
imbéciles. […] Tu t'exténues en t'imposant, par goût de la
cérébralité, des exigences qui ne tarderont pas à devenir
surhumaines. Que veux-tu que cela me fasse, à moi, que tout « fond
apparent représente ce que la forme n'a pas pu exprimer » ?
Suis-je plus avancé maintenant que tu me l'as fait savoir ? Non, je
sais une pensée de plus.
Je ne connais pas un homme de plus. […]
Je ne connais pas un homme de plus. […]
Je suis né pour aimer, pour passer dans la vie comme un étranger
et pour être indifférent à ce que l'on me raconte. Rien de toi ne
me laisse insensible, mais comme ton cher Gide, comme toi et comme
moi-même, je ne t'estime que dans ce que tu pourrais faire. Et j'ai
tort de te redire ces choses, de même que tu as tort d'expliquer
d'autres choses à d'autres êtres. Tout ce que tu peux me faire
comprendre, je l'ai déjà entendu dans un concert. […] Sers-toi
de l'absurde comme d'un bloc de marbre. Crée des images. Elles
contiennent toutes les pensées, tous les axiomes possibles, tous
les aphorismes. […]
[J'aime mieux Gide] quand il s'agenouille au
hasard et ne cherche plus Dieu, se disant que Dieu est partout.
Rimbaud nous bouleverse plus qu'André Breton. Pourquoi ?
Parce qu'il chante et n'apprend rien à personne. […]
Parce qu'il chante et n'apprend rien à personne. […]
Nous raisonnons
trop. Et moi je raisonne quand je te reproche de raisonner. Nous
sommes des enfants pour qui le monde entier est une école.
Mais nous sommes encore trop studieux. »
Mais nous sommes encore trop studieux. »
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