« Quand vos paroles seront au même
niveau que les miennes, quand les unes et les autres seront ainsi
égales, elles ne parleront plus. » – « Sans doute, mais entre
elles se retiendra l’égalité silencieuse. »
[...]
« Il m’attirait, il m’attirait sans cesse. » – « Où vous attirait-il ? » – « Eh bien, dans cette pensée que j’ai oubliée. » – « Et de lui, pouvez-vous mieux vous souvenir ? » – « Je ne le puis pas. Comme
« Il m’attirait, il m’attirait sans cesse. » – « Où vous attirait-il ? » – « Eh bien, dans cette pensée que j’ai oubliée. » – « Et de lui, pouvez-vous mieux vous souvenir ? » – « Je ne le puis pas. Comme
je l’ai oublié. Comme il m’attire,
celui que j’ai oublié. »
Quand elle parle, et ses mots entraînés doucement, son visage glissant à son tour, s’enfonçant dans le cours de la parole égale, elle l’attire, lui aussi, dans ce même mouvement d’attrait où elle ne sait
Quand elle parle, et ses mots entraînés doucement, son visage glissant à son tour, s’enfonçant dans le cours de la parole égale, elle l’attire, lui aussi, dans ce même mouvement d’attrait où elle ne sait
qui elle suit, qui la
précède.
Comme s’il avait glissé, par l’attrait de l’affirmation sans mesure, vers cet espace vide où,
Comme s’il avait glissé, par l’attrait de l’affirmation sans mesure, vers cet espace vide où,
la conduisant,
la suivant, il demeure en attente entre voir et dire.
La nuit comme un mot unique, le mot fin répété sans fin. »
(Maurice Blanchot - l’Attente – l’Oubli / 1962)
La nuit comme un mot unique, le mot fin répété sans fin. »
(Maurice Blanchot - l’Attente – l’Oubli / 1962)
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