« Une
heure vaste, solennelle, grande comme l'espace, sans divisions de
minutes ni de secondes – une heure immobile qui n'est pas marquée
sur les horloges, et cependant légère comme un soupir, rapide
comme un coup d'oeil. Et,
si quelque importun venait me déranger pendant que mon regard
repose sur ce délicieux cadran, si quelque Génie malhonnête et
intolérant, quelque Démon du contretemps venait me dire : « Que
cherches-tu dans les yeux de cet être? Y vois-tu l'heure, mortel
prodigue et fainéant? » je répondrai sans hésiter : « Oui,
je vois l'heure; il est l'Eternité. » (Baudelaire)
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