« Tu veux une âme, Arthur ? Une âme ! mais y
songes-tu bien ? Veux-tu être comme les hommes ? veux-tu pleurer
pour la mort d’une femme, pour une fortune perdue ? veux-tu
maigrir de désespoir, tomber des illusions à la réalité ? Une
âme ! mais veux-tu les cris de désespoir stupide, la folie,
l’idiotisme ? une âme ! tu veux donc croire ? tu t’abaisserais
jusqu’à l’espoir ? Une âme ! tu veux donc être un homme, un
peu plus qu’un arbre, un peu moins qu’un chien ? »
Rêve
d’enfer – Première partie (Flaubert)
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