(Séance de Modèle Vivant - Thème : Frida Kahlo avec Le Cabaret du Cœur Fendu)
XVIII
Longtemps encore, chercherai-je à combler de pierres l’Océan ? Je n’ai que mépris pour les libertins et les dévots. Khayyâm, qui peut affirmer que tu iras au Ciel ou dans l’Enfer ? D’abord, qu’entendons-nous par ces mots ?
Connais-tu un voyageur qui ait visité ces contrées singulières ? [...]
XXI
Quand suis-je né? Quand mourrai-je? Aucun homme ne peut évoquer le jour de sa naissance et désigner celui de sa mort. Viens, ma souple bien-aimée ! Je veux demander à l’ivresse de me faire oublier que nous ne saurons jamais. [...]
Quand suis-je né? Quand mourrai-je? Aucun homme ne peut évoquer le jour de sa naissance et désigner celui de sa mort. Viens, ma souple bien-aimée ! Je veux demander à l’ivresse de me faire oublier que nous ne saurons jamais. [...]
XXIII
Pourquoi t’affliges-tu, Khayyâm, d’avoir commis tant de fautes ! Ta tristesse est inutile. Après la mort, il y a le néant ou la Miséricorde
Pourquoi t’affliges-tu, Khayyâm, d’avoir commis tant de fautes ! Ta tristesse est inutile. Après la mort, il y a le néant ou la Miséricorde
XXIV
Dans les monastères, les synagogues et les mosquées se réfugient les faibles que l’Enfer épouvante. L’homme qui connaît la grandeur d’Allah ne sème pas dans son cœur les mauvaises graines de la terreur et de l’imploration.
Dans les monastères, les synagogues et les mosquées se réfugient les faibles que l’Enfer épouvante. L’homme qui connaît la grandeur d’Allah ne sème pas dans son cœur les mauvaises graines de la terreur et de l’imploration.
XXV
Au printemps, je vais quelquefois m’asseoir à la lisière d’un champ fleuri. Lorsqu’une belle jeune fille m’apporte une coupe de vin, je ne pense guère à mon salut. Si j’avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu’un chien.
Au printemps, je vais quelquefois m’asseoir à la lisière d’un champ fleuri. Lorsqu’une belle jeune fille m’apporte une coupe de vin, je ne pense guère à mon salut. Si j’avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu’un chien.
XXVI
Le vaste monde: un grain de poussière dans l’espace. Toute la science des hommes: des mots. Les peuples, les bêtes et les fleurs des sept climats: des ombres. Le résultat de ta méditation perpétuelle: rien.
Le vaste monde: un grain de poussière dans l’espace. Toute la science des hommes: des mots. Les peuples, les bêtes et les fleurs des sept climats: des ombres. Le résultat de ta méditation perpétuelle: rien.
XXVII
Admettons que tu aies résolu l’énigme de la création. Quel est ton destin ? Admettons que tu aies pu dépouiller de toutes ses robes la Vérité. Quel est ton destin ? Admettons que tu aies vécu cent ans, heureux, et que tu vives cent ans encore. Quel est ton destin ?
Admettons que tu aies résolu l’énigme de la création. Quel est ton destin ? Admettons que tu aies pu dépouiller de toutes ses robes la Vérité. Quel est ton destin ? Admettons que tu aies vécu cent ans, heureux, et que tu vives cent ans encore. Quel est ton destin ?
XXVIII
Pénètre-toi bien de ceci: un jour, ton âme tombera de ton corps, et tu seras poussé derrière le voile qui flotte entre l’univers et l’inconnaissable. En attendant, sois heureux ! Tu ne sais pas d’où tu viens. Tu ne sais pas
où tu vas.
Pénètre-toi bien de ceci: un jour, ton âme tombera de ton corps, et tu seras poussé derrière le voile qui flotte entre l’univers et l’inconnaissable. En attendant, sois heureux ! Tu ne sais pas d’où tu viens. Tu ne sais pas
où tu vas.
XXIX
Les savants et les sages les plus illustres ont cheminé dans les ténèbres de l’ignorance. Pourtant, ils étaient les flambeaux de leur époque. Ce qu’ils ont fait? Ils ont prononcé quelques phrases confuses, et ils se sont endormis.
Les savants et les sages les plus illustres ont cheminé dans les ténèbres de l’ignorance. Pourtant, ils étaient les flambeaux de leur époque. Ce qu’ils ont fait? Ils ont prononcé quelques phrases confuses, et ils se sont endormis.
(Rubayat - Omar Khayam - Traduits par Franz Toussaint)
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