mardi 18 février 2014

« L'éternité est une quantité intensive et non une durée quantitative. Notre éternité n'a que faire de l'immortalité. » (Glenmor)



 
« Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons,
Toute pleine du bruit furieux des clairons,
Ô buveuse de sang, qui, farouche, flétrie,
Hideuse, entraîne l’homme en cette ivrognerie,
Nuée où le destin se déforme, où Dieu fuit,
Où flotte une clarté plus noire que la nuit,
Folle immense, de vent et de foudres armée,
A quoi sers-tu, géante, à quoi sers-tu, fumée,
Si tes écroulements reconstruisent le mal,
Si pour le bestial tu chasses l’animal,
Si tu ne sais, dans l’ombre où ton hasard se vautre,
Défaire un empereur que pour en faire un autre ? »

(Bêtise de la guerre, Victor Hugo)

dimanche 16 février 2014

Smiling Jack: "What a scene, man! Hoo-wee! Then they just plop ya out here like a naked baby in the woods!"






 Damsel
No, no more questions! Everytime I talk to you I just wanna smack you! It's like talking to a brick wall you wanna take down with a sledge hammer!

lundi 10 février 2014

VTMB toujours... (Why is he smiling? The Father... is it the Father behind him?)



    « De cette résultante suprême de l'univers total, nous ne pouvons dire qu'une chose, c'est qu'elle est bonne. Car si elle n'était pas bonne, l'univers total, qui existe depuis l'éternité, se serait détruit. Supposons une maison de banque existant depuis l'éternité. Si cette maison avait le moindre défaut dans ses bases, elle eût mille fois fait faillite. Si le bilan du monde
    ne se soldait pas par un boni au profit des actionnaires,
    il y a longtemps que le monde n'existerait plus. (…)

    Pourquoi être s'il n'y avait aucun profit à être ? Il est si facile de n'être pas ! »

    (Ernest Renan)

dimanche 9 février 2014

"It's a trap!"



























Vampire Bloodlines - The Masquerade... I'm a fucking drug addict of you (and I like it).

lundi 3 février 2014

"Le contraire de l'amour n'est pas la haine, c'est l'indifférence. L'inverse de l'art n'est pas la laideur, c'est l'indifférence." (Elie Wiesel)








" Brouiller les cartes. 
 Masculin? Féminin? Mais ça dépend des cas. 
Neutre est le seul genre qui me convienne toujours. 
S'il existait dans notre langue, 
on n'observerait pas ce flottement de ma pensée." 

(«Aveux non-avenus» - Claude Cahun)

samedi 1 février 2014

"Lorsque vous posez un caméléon sur du tissu écossais, il vous fait un bras d'honneur." (Cavanna)



"Lecteur, avant tout, je te dois un aveu. Le titre de ce livre est un attrape-couillon. Cette « lettre ouverte » ne s’adresse pas aux culs-bénits. […]

Les culs-bénits sont imperméables, inoxydables, inexpugnables, murés une fois pour toutes dans ce qu’il est convenu d’appeler leur « foi ». Arguments ou sarcasmes, rien ne les atteint, ils ont rencontré Dieu, il l’ont touché du doigt. Amen. Jetons-les aux lions, ils aiment ça.

Ce n’est donc pas à eux, brebis bêlantes ou sombres fanatiques, que je m’adresse ici, mais bien à vous, mes chers mécréants, si dénigrés, si méprisés en cette merdeuse fin de siècle où le groin de l’imbécillité triomphante envahit tout, où la curaille universelle, quelle que soit sa couleur, quels que soient les salamalecs de son rituel, revient en force partout dans le monde. […]

O vous, les mécréants, les athées, les impies, les libres penseurs, vous les sceptiques sereins qu’écœure l’épaisse ragougnasse de toutes les prêtrailles, vous qui n’avez besoin ni de petit Jésus, ni de père Noël, ni d’Allah au blanc turban, ni de Yahvé au noir sourcil, ni de dalaï-lama si touchant dans son torchon jaune, ni de grotte de Lourdes, ni de messe en rock, vous qui ricanez de l’astrologie crapuleuse comme des sectes « fraternellement » esclavagistes, vous qui savez que le progrès peut exister, qu’il est dans l’usage de notre raison et nulle part ailleurs, vous, mes frères en incroyance fertile, ne soyez pas aussi discrets, aussi timides, aussi résignés !

Ne soyez pas là, bras ballants, navrés mais sans ressort, à contempler la hideuse résurrection des monstres du vieux marécage qu’on avait bien cru en train de crever de leur belle mort.
Vous qui savez que la question de l’existence d’un dieu et celle de notre raison d’être ici-bas ne sont que les reflets de notre peur de mourir, du refus de notre insignifiance, et ne peuvent susciter que des réponses illusoires, tour à tour consolatrices et terrifiantes.

Vous qui n’admettez pas que des gourous tiarés ou enturbannés imposent leurs conceptions délirantes et, dès qu’ils le peuvent, leur intransigeance tyrannique à des foules fanatisées ou résignées,
Vous qui voyez la laïcité et donc la démocratie reculer d’année en année, victimes tout autant de l’indifférence des foules que du dynamisme conquérant des culs-bénits, […]

À l’heure où fleurit l’obscurantisme né de l’insuffisance ou de la timidité de l’école publique, empêtrée dans une conception trop timorée de la laïcité.

Sachons au moins nous reconnaître entre nous, ne nous laissons pas submerger, écrivons, « causons dans le poste », éduquons nos gosses, saisissons toutes les occasions de sauver de la bêtise et du conformisme ceux qui peuvent être sauvés ! […]

Simplement, en cette veille d’un siècle que les ressasseurs de mots d’auteur pour salons et vernissages se plaisent à prédire « mystique », je m’adresse à vous, incroyants, et surtout à vous, enfants d’incroyants élevés à l’écart de ces mômeries et qui ne soupçonnez pas ce que peuvent être le frisson religieux, la tentation de la réponse automatique à tout, le délicieux abandon du doute inconfortable pour la certitude assénée, et, par-dessus tout, le rassurant conformisme. Dieu est à la mode. Raison de plus pour le laisser aux abrutis qui la suivent. […]

Un climat d'intolérance, de fanatisme, de dictature théocratique s'installe et fait tache d'huile. L'intégrisme musulman a donné le « la », mais d'autres extrémismes religieux piaffent et brûlent de suivre son exemple. Demain, catholiques, orthodoxes et autres variétés chrétiennes instaureront la terreur pieuse partout où ils dominent. Les Juifs en feront autant en Israël.

Il suffit pour cela que des groupes ultra-nationalistes, et donc s'appuyant sur les ultra-croyants, accèdent au pouvoir. Ce qui n'est nullement improbable, étant donné l'état de déliquescence accélérée des démocraties. Le vingt et unième siècle sera un siècle de persécutions et de bûchers. […]"

(Ca se remplit, y a pas à dire : le Paradis deviendrait presqu'un endroit fréquentable à force : http://www.youtube.com/watch?v=m1jBgd8anPA )

« Déjà les eaux lustrales de la nuit m’absolvent/ des multiples couleurs et des multiples formes.» (La nuit neuve - Borges)














    Ano chiheisen kagayaku no wa (Cet horizon scintille)
    Dokoka ni kimi o kakushite iru kara (parce qu'il te cache quelque part),
    Takusan no hi ga natsukashii no wa (Je ne peux pas oublier les nombreuses lumières)
    Ano doreka hitotsu ni kimi ga iru kara (parce que tu te trouves sur l'une d'elles).
    Saa dekake you hitokire no PAN (Alors je pars, un morceau de pain),
    NAIFU RAMPU kaban ni tsumekonde (un couteau, une lampe fourrés dans mon sac).
    Dou-san ga nokoshita atsui omoi (Papa m'a laissé son désir brûlant).
    Kaa-san ga kureta ano manazashi (Maman m'a donné ce regard).
    Chikyuu wa mawaru kimi o kakushite (La terre tourne en te cachant).
    Kagayaku hitomi kirameku tomoshibi (les yeux scintillants, les lumières étincelantes).
    Chikyuu wa mawaru kimi o nosete (La terre tourne en t'emportant),
    Itsuka kitto deau bokura o nosete (un jour on se rencontrera, nous serons emportés)

    -  Kimi wo nosete (Laputa-Le château dans le ciel) - 

    Et sinon, y a quelqu'un qui fait une émission où on le laisse dire des mots de toutes les tailles (bravo à ceux qui saisissent la référence), ici : http://epilost.canalblog.com/archives/2014/02/01/29096445.html